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Lorsque les pertes en sols annuelles sont supérieures à 37 tonnes par hectare, l’érosion hydrique est jugée grave. La spatialisation de l’intensité de l’érosion hydrique dans le bassin versant du Mono (entre le Bénin et le Togo), réalisées à partir du modèle RUSLE présentée sur la carte ci-haut révèle que :

1.           Le potentiel de perte en sol (si l’on exclut les pratiques de lutte antiérosive) ainsi que le risque d’érosion (incluant les pratiques de lutte antiérosive) sont en dessous de 37 t/ha/an dans toute la partie intérieure du bassin. Ainsi, cette partie du bassin versant est moins vulnérable aux érosions hydriques graves.

2.            Le potentiel de perte en sol est supérieur à 37 t/ha/an tandis que le risque d’érosion est inférieur à cette valeur limite dans les frontières ouest et est de la basse vallée du bassin versant. La différence entre le potentiel et le risque suggère donc que les pratiques de conservation des eaux et des sols favorisent une réduction de l’érosion dans ces régions du bassin. Il est donc important de maintenir ces pratiques.

3.            Le potentiel de perte en sol (si l’on exclut les pratiques de lutte antiérosive) ainsi que le risque d’érosion (incluant les pratiques de lutte antiérosive) sont au-dessus de 37 t/ha/an à l’ouest et dans une partie du sud-est du bassin versant. Ces parties du bassin versant sont très vulnérables aux érosions hydriques graves et doivent être priorisées pour des études plus poussées en vue du déploiement de mesure de protection des eaux et des sols.

A suivre…

Mikhail PADONOU, Agronome forestier, spécialiste en SIG et analyse spatiale

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