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En ville, la consommation de fruits et légumes inquiète, de plus en plus. Et, L’utilisation intensive par les maraîchers des intrants chimiques dans leurs cultures en est la source. A ce propos, Abilé Romain Houehou a développé, dans son domicile à Abomey-Calavi, au Sud-Bénin,un type d’agriculture domestique dont il nous en apprend plus ici.

C’est un fait dont les maraichers sont conscients. Car ils consomment de moins en moins ce qu’ils commercialisent mais, cultivent à part, ce qui est destiné à leur propre consommation. Pour réduire sa dépendance face à ses produits dont la consommation inquiète les producteurs eux-mêmes en premier, Abilé Romain Houehou, Président de la ligue pour La Défense du consommateur au Bénin (LDCB) et membre du Conseil de l’alimentation et de la nutrition (Can) a fait, à partir de ses propres expériences, des propositions de solutions. Il part d’abord du fait que la prise de conscience des producteurs soit un bon début. « La conscience des producteurs est un bon début d’une révolution majeure. S’ils commencent par ne pas manger ce qu‘ils commercialisent, alors qu’ils ont des parents qui se trouvent de l’autre côté du marché, les conséquences des dégâts sur les parents de l’autre côté du marché, vont les conduire à produire plus sains pour tout le monde », a-t-il analysé.

Mais, en attendant qu’on en arrive là, Abilé Romain Houehou pense que dans les zones urbaines notamment dans les grandes villes comme Cotonou, Porto-Novo, Calavi, Parakou, chaque ménage peut déjà assurer une ‘’micro-souveraineté alimentaire’’, tout en faisant des productions domestiques. Evidemment, la première préoccupation, quand on apprend cela, est celle de l’espace cultivable. Mais, pour lui, cette préoccupation n’en est pas une. « Moi j’ai commencé par produire mes légumes à la maison. On n’a pas besoin de grand espace pour les légumes domestiques. Je mets 10 pieds de tomates, 10 pieds de piments verts, 6 pieds de concombres, etc. ». Le comble, c’est que cette culture de type domestique se fait dans une dynamique de protection de l’environnement et permet également d’échapper à certains ravageurs.  « En hauteur par exemple, les plants ne sont pas autant attaqués par les ravageurs. Donc les planches réalisées avec du bois de coffrage, les sacs, les pots en plastique, les bidons vides, sont mes espaces de protection domestique. C’est une micro-souveraineté alimentaire. », explique Abilé Romain Houehou.

Prince BAMIGBOLA (Col)

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