Au Bénin, actuellement, il capitalise les intérêts. Fait objet de toutes les convoitises. Au milieu d’un véritable one Man show dans lequel il s’est retrouvé,  faisant objet d’incessants débats depuis des jours, le soja captive les attentions. Son charme financier ne lui laisse aucun choix.

D’abord, c’est le gouvernement qui prend les devants. Réuni en Conseil des ministres mercredi 15 mars 2023, le gouvernement du Bénin s’est prononcé sur les conditions de commercialisation des noix de cajou de la campagne 2022-2023. Différents points ont été abordés à propos. 

Primo, la campagne 2022-2023 est fixée du 16 mars au 31 octobre. Deuxio, de même, et sauf autorisation expresse, l’exportation des noix de cajou par voie terrestre est interdite.

Là où le bât blesse

Le bât, à ce niveau, blesse et les producteurs et autres acteurs envahissent les médias locaux. Qui pour dénoncer ci, qui pour fustiger ça. Déjà, le prix de cession du kg n’est pas du goût des chevilles ouvrières, les producteurs, qui en appellent à une libéralisation du secteur.

Le gouvernement, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Dans la foulée, il initie une rencontre avec les agriculteurs. Le prix de cession du soja bio est fixé à 320F Cfa/Kg. Le Soja conventionnel passe de 190F Cfa à 270F Cfa. Une hausse de quoi satisfaire les producteurs.

Du bicéphalisme

Des voix s’élèvent. Citation : “Ceux que le Chef de l’Etat Patrice Talon a rencontrés ne sont pas représentatifs et ne peuvent pas parler au nom des vrais producteurs”. Le Bicéphalisme dans le rang des producteurs naît ainsi. On parle désormais de faux producteurs et de vrais producteurs.

Pendant ce temps, le gouvernement reste droit dans ses bottes. Rien à dire. Le Soja ne sera pas exporté. Trêve de discours également sur le coût.

La Sipi dans la danse

La Société d’investissement et de promotion de l’industrie  (Sipi Bénin Sa) en charge de la gestion de la zone économique de Glo-Djigbé (GDIZ) achète dès vendredi 14 avril 2023,  tous les stocks de soja disponibles au Bénin. Ceci, au niveau de ses points de collecte et d’achat ouverts sur le territoire national. Mieux, les paiements se feront sur place au comptant à chaque vendeur de stock de soja.

Décidément, Soja quand tu nous tiens !

Fênou ADELEKE