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Au Bénin, les variétés génétiques ne sont pas protégées. C’est l’essentiel à retenir d’un atelier organisé par la direction du développement industriel à Abomey-Calavi, jeudi 11 mai 2023. L’heure était à la sensibilisation des chercheurs des centres de recherche agricole sur la nécessité de protéger les nouvelles variétés végétales.

“Il y a 159 variétés mais aucune des variétés n’est protégée”, alerte Marius Guillaume Sinha, Chercheur à l’Inrab, Spécialité: Génétique et amélioration des plantes. Selon ses propos, cela va s’en dire, qu’ “un Ivoirien, un Gambien, un Zambien, etc, peut venir au Bénin, se promener dans nos laboratoires, dans nos champs, et prendre quelques quantités de semences, aller dans son laboratoire, revenir plus tard pour dire qu’il a une variété nouvelle et je ne peux pas me défendre”. Une affirmation qu’il a faite, des exemples à l’appui.

 Pourtant, fait-il savoir, il y a beaucoup de programmes et de projets qui interviennent dans ce sens et il y a la Direction de la production végétale qui procède à la certification de ces semences avant qu’elles ne rentrent en circulation pour aller vers les producteurs…

Au Bénin, poursuit l’expert en Amélioration du cotonnier, pour capitaliser et valoriser les ressources génétiques principalement, les variétés qui ont été sélectionnées par les institutions de recherche, il y a le catalogue… Un outil de publicité et de valorisation des produits de recherche. Et, c’est à l’intérieur de ce document que les chercheurs béninois proposent leurs variétés à l’inscription. 

Riche de par ses trois catégories de semences contrairement à deux sur le plan international, le Bénin peine toujours à garantir une protection à ses variétés. Toute chose qui constitue un frein pour les recherches. Et c’est la responsabilité de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) qui est ainsi mise en avant.

Tabitha SEDJROGANDE

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