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Une lutte, une échéance bicéphale

A 1000%, elle est partisane de la décision du gouvernement qui entend interdire l’importation des produits de la volaille d’ici le 31 décembre 2024. Seulement avant cette échéance, l’Union nationale des aviculteurs professionnels (Unap) a lancé une campagne contre l’importation des œufs de tables au Bénin…

Du zèle, l’Unap en a à revendre. Des numéros pour dénoncer les mouvements suspects des œufs de table à l’Union et aux autorités. C’est sa trouvaille. Ceci, à travers sa campagne “Non aux œufs importés”.  S’il est à saluer le mérite de l’Union nationale des aviculteurs professionnels (Unap)  d’avoir saisi la balle du gouvernement au bond, vu les enjeux, l’amalgame que crée la campagne interpelle.

Tout porte, en effet, à croire que nous sommes d’ores et déjà en plein dans l’interdiction et donc, ceux qui s’y aventureraient devront s’attendre à des représailles. Pourtant, en faisant son annonce au truchement d’une rencontre d’échange avec les producteurs de cajou à Savalou, le ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche (Maep), Gaston Dossouhoui, a été concis. L’interdiction de l’importation des œufs prendra ses marques le 31 décembre 2024. Et, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, cette échéance n’a pas changé. Que comprendre alors de la campagne de l’Unap?

De l’intérêt des consommateurs…

D’après une source, des données reçues de la Direction de la statistique agricole (Dsa) du Maep, (sous réserve de disponibilité de celles de 2022), la production d’œufs de table en 2021 s’élève à 9 403 tonnes. Cette production tient-elle devant la forte concurrence des œufs de table importés ? Peut-elle couvrir totalement les besoins ? Qu’en est-il des coûts de production aussi bien des œufs que de la viande pour rendre ses produits accessibles aux consommateurs? C’est là tout l’enjeu.

La cause de l’Unap est noble. L’unanimité y est faite. Toutefois, il faut éviter que la passion l’emporte sur l’objectivité. Et alors, bienvenues les dérives.

Fênou ADELEKE

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