En vue de renforcer la préparation et la coordination
de la réponse du Bénin à une éventuelle épizootie de grippe aviaire,
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a
organisé au profit des spécialistes de la santé animale et humaine, des
responsables de la Direction de l’Elevage, des Directions départementales de
l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Ddaep) et des acteurs de la filière
avicole, un atelier de formation sur les bonnes pratiques de gestion des
urgences, couplé avec une séance de simulation en salle sur l’influenza aviaire
hautement pathogène, du 11 au 15 mars 2019 à Bohicon.
Organisé à la suite de la validation par les mêmes
acteurs, le 06 février 2019, du Plan intégré d’intervention d’urgence (Piiu)
contre la grippe aviaire, une maladie virale transmissible à l’homme, l’atelier
a permis aux acteurs du dispositif opérationnel des services vétérinaires de se
doter des approches adéquates de lutte contre la grippe aviaire et de mettre en
application le mécanisme d’alerte et de coordination défini par le Piiu afin
qu’en cas d’épizootie/épidémie de la grippe aviaire, chaque acteur puisse jouer
convenablement son rôle.
La dernière épidémie de grippe aviaire ou Influenza aviaire hautement
pathogène (Iahp) en cours depuis 2013 dans diverses régions du monde, a
touché
plusieurs pays d’Afrique, en particulier en Afrique de l’Ouest avec une
diversité importante de sous-types viraux de la maladie, notamment H5N1, H5N2
et H5N8. Certains pays voisins du Bénin (Togo et Ghana en l’occurrence) ont
signalé en 2018 des évènements d’Influenza aviaire hautement pathogène (Iahp) à
l’Organisation mondiale de la santé animale (Oie). Eu égard à cette situation
qui prévaut dans la sous-région, la Représentation de la Fao au Bénin a
entrepris depuis mars 2017 d’appuyer le Bénin dans le cadre du renforcement des
capacités des services vétérinaires et de leurs partenaires pour faire face à
une éventuelle réapparition de l’Iahp, suite aux foyers enregistrés en 2007,
qui avaient eu des impacts considérables sur la santé humaine et animale, ainsi
que sur le commerce dans la sous-région. Ainsi, après l’actualisation du Plan
intégré d’intervention d’urgence (Piiu) contre la grippe aviaire et la
réalisation d’un plan de surveillance de l’Iahp, du manuel de Procédures
opérationnelles standardisées et du plan de communication, la Fao a organisé du
11 au 15 mars à Bohicon une formation sur «les Bonnes pratiques de gestion des
urgences» (Good Emergency Management Practice (Gemp), et la simulation du Plan
intégré d’intervention d’urgence contre l’influenza aviaire hautement pathogène
Hxny qui avait été actualisé.
Eviter les foyers de grippe aviaire
Ces appuis de la Fao entrent dans le cadre de la mise
en œuvre au Bénin du projet régional Gcp/Glo/501/Usa : «Assistance d’urgence
pour la prévention et le contrôle de l’Influenza aviaire hautement pathogène
H5N1 en Afrique occidentale et centrale». «Le Bénin, à l’instar des autres pays
de la sous-région, est exposé aux maladies animales transfrontalières. Pour
éviter que des foyers de grippe aviaire connus dans le pays en 2007 ne
resurgissent, la direction de l’Elevage a sollicité l’assistance technique et
financière de la Fao pour des activités de renforcement de la préparation et de
la coordination de la réponse nationale aux urgences en santé animale», a
indiqué dans son allocution le directeur de l’Elevage, Dr Yao Akpo. «L’exercice
de simulation en salle du plan intégré d’intervention d’urgence contre l’Iahp a
permis notamment aux différents acteurs, en matière de gestion des urgences
sanitaires, de mieux cerner leurs rôles et responsabilités», a-t-il
souligné.
Tout en remerciant la Fao pour l’organisation de la formation et de
l’activité de simulation du plan d’urgence contre la grippe aviaire, le
Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche (Maep), Innocent Togla, a fait observer que les exercices réguliers de
simulation sont essentiels pour développer et maintenir une réelle capacité
d’application des mesures de lutte et repérer les
défaillances du système mis en place contre la grippe aviaire dans le pays.
«Les services vétérinaires de bonne qualité sont la pierre angulaire d’un
environnement favorable pour la lutte contre les maladies animales. Au nom du
gouvernement béninois, j’adresse mes remerciements à la Fao pour cette
formation dont bénéficient nos services vétérinaires, en même temps que
d’autres acteurs du dispositif opérationnel de lutte contre la grippe aviaire»,
a martelé dans son discours d’ouverture de l’atelier, M. Togla.
Afin d’accroître l’impact de la formation sur le dispositif de coordination
de la riposte à la grippe aviaire, le
Chargé de Programme à la Fao-Bénin, Dr Jean Adanguidi, a exhorté les
participants, au nombre d’une cinquantaine et représentant diverses structures
impliquées dans la gestion des épidémies et des urgences sanitaires, à partager
les notions et savoirs acquis au cours de l’atelier de Bohicon avec leurs
collègues qui n’ont pu faire le déplacement.
Invitée à donner son appréciation sur la formation qui a duré cinq (05)
jours, la présidente de l’Association des transformateurs et distributeurs des
produits avicoles (Atradipa), Delphine Acclassato, a tenu à décerner un
satisfecit aux formateurs, «qui ont su montrer les bons réflexes à avoir face à
diverses situations d’urgences sanitaires liées aux maladies animales», avant
de promettre transmettre ces bonnes pratiques apprises aux autres membres de
son association. «Je vais animer des séances de vulgarisation des bonnes
pratiques en matière d’urgence sanitaire au profit des distributeurs et
transformateurs de produits de la volaille membres de l’Atradipa», a confié Mme
Acclassato.
Source: FAO
[…] promouvoir l’adoption et le développement de la mécanisation, les technologies agricoles et les meilleurs pratiques agricoles au profit des agriculteurs dans le cadre du programme national de mécanisation. Tout ceci dans […]