La
salle Bidoc de la Faculté des sciences agronomiques (Fsa) de l’Université
d’Abomey-Calavi (Uac) a servi de cadre
dans la matinée de ce mardi 23 avril 2019, à un atelier de restitution, axée sur les risques et opportunités de la
transhumance pour la production animale, les ressources génétiques animales et
les agroécosystèmes. Instant pour enseignants et étudiants impliqués, de faire
découvrir à la communauté scientifique universitaire, les résultats ayant
découlé de trois années de recherche, au Bénin.
La transhumance contrairement à ce que
beaucoup pensent, est un grand facteur de
développement agropastoral, au Bénin. Deux enseignants chercheurs en agronomie
viennent en effet de le démontrer. Il s’agit des Docteurs Rodrigue Diogo et Luc
Hippolyte Dossa, intervenant respectivement dans les Universités de Parakou et
d’Abomey-Calavi. Aidés par des étudiants venant de ces deux universités, ils
sont arrivés à des résultats qu’ils ont jugés nécessaire de présenter à la
presse et à la communauté universitaire. Dans son développement liminaire,
Docteur Rodrigue Diogo est revenu sur quelques grandes lignes de ces résultats.
« La transhumance est généralement causée par la recherche et la diversité dans
la nutrition que les éleveurs se doivent d’assurer aux animaux, gage de leur
survie. De façon générale, c’est très important qu’on retienne aujourd’hui que
la transhumance n’a pas d’effets négatifs sur l’environnement. C’est vrai que
nous avons constaté sur quelques sites lors de nos travaux, qu’il y a modification de la composition de la
végétation mais qui n’influence pas la productivité de cette végétation.
D’autres résultats importants que nous avons eus se traduisent par la
productivité en viande et en lait et la multitude de réseaux d’échanges entre
ces acteurs. Quand les éleveurs se déplacent vers ici, ils font des échanges de
races et ces échanges de races ne sont pas que négatifs. Ils permettent
d’améliorer la productivité de nos races. En plus, on peut aussi profiter des
matières fécales de ces animaux, pour la fertilité du sol », a-t-il
expliqué. Mieux, il indique que ces résultats montrent qu’on peut cohabiter
avec ces acteurs et ne pas les chasser ou à rentrer tout le temps en conflit
avec eux comme on le voit souvent. « D’ailleurs on ne peut pas parler
aujourd’hui d’élevage sans parler d’agriculture puisque les deux sont
complémentaires », ajoute le chercheur.
L’idée
L’universitaire parlant de leur
motivation de départ, estime que c’est leur devoir de faire comprendre à notre
communauté que la transhumance n’est pas une activité destructrice de
l’environnement. « De temps en
temps, nous avons constaté qu’il y a un flux massif d’animaux
chaque mois de décembre et qui viennent du Sahel. Ce flux est tellement
important qu’on se demande ce qu’est-ce que ça peut constituer comme problème
pour les éleveurs locaux. Ceci, en ce qui concerne l’utilisation de nos
ressources fourragères et quelles sont les opportunités qui en
découlent… », a-t-il précisé. Aussi,
n-a-t-il pas manqué de rassurer ses convives sur les démarches entreprises en
amont par son équipe pour que ces résultats soient exploitées pour selon lui,
le développement de l’agropastoral au
Bénin.
[…] sont clairs. On n’élève pas n’importe quoi en agglomération. Les textes disent que l’élevage des animaux générateurs de purin est interdit en pleine agglomération. Quand je prends les bœufs, les […]
[…] le pastoralisme se cache des avantages économiques. Elle est bénéfique pour les communes explique d’entrée Adamou Mama-Sambo, Président de […]
[…] restriction de l’entrée des transhumants étrangers sur le territoire béninois pour la campagne de transhumance 2019/2020 a révélé les difficultés du vivre-ensemble entre éleveurs et agriculteurs nationaux. […]