Impassible, le
visage serré, elle n’est pas à rechercher parmi milles âmes. Greta Thunberg, c’est
son nom. A seulement 16 ans, la Suédoise qui a lancé le mouvement international
de grèves scolaires imprime sa marque. Ce visage de la Cop 24 ose là où
beaucoup plus mûrs qu’elle se noient dans l’inaction. Mais elle n’est pas la
seule. Anuna De Wever et Kyra Gantois sont d’autres héroïnes qui font descendre,
au nom du climat, des milliers de jeunes dans la rue.
Et nous ?
Que faisons-nous ? Quelle est notre part d’engagement dans la bataille ?
Sommes-nous spectateurs ou acteurs ? Dans cette colère verte qui gronde sur fond de
désordres écologiques toujours plus menaçants, nous ne sommes pas loin d’être
muets. Certes, on ronchonne puis on finit par se ranger dans notre coquille.
Pourtant, nous ne sommes pas l’autruche pour se voiler la face. Heureusement, on y pense maintenant !
Oui, une marche
pour le climat, ce sera un coup d’essai, et peut-être un coup de maître.
La sensibilité de
la période électorale a fait de tuer une première tentative dans l’œuf. Mais,
il faut qu’on y pense vraiment. Du monde dans les rues de Cotonou tel un fleuve
débordant d’énergies, ce n’est pas forcément l’enjeu. Notre jeunesse, on la sait
peu engagée, peu militante, et surtout craintive. Sa philosophie n’est pas loin
de celle de l’artiste Ethan Hawke pour qui : « tout engagement génère
des compromis, et il est évidemment beaucoup plus facile de rester soi-même en
ne faisant rien ». Mais nous aurons tort de penser ainsi, comme pour
rester les bras croisés. Alors, Cotonou ne vivra pas un samedi rebelle.
Cependant, l’important ne réside pas dans le nombre mais dans le message porté
par le peu.
Un jour nous
attend donc une marche, où la jeunesse devra présenter une revendication
impérative afin d’éviter le désastre écologique qui se manifeste dans son
milieu. Un jour nous attend une marche où l’on devra exiger des alternatives
pour un monde durable ; des alternatives que nous serons appelés à mettre
en pratique.
L’expérience a
montré que les changements ne sont jamais durables par les lois mais par la
prise de conscience citoyenne. Le Bénin a
certes fait des progrès en matière de changements climatiques le vote de la loi
et l’accréditation du Fnec par le fonds vert. Mais pour l’heure, des efforts
significatifs restent à faire pour assurer au pays la sensibilisation de ses citoyens,
l’atténuation et la résilience face aux changements climatiques.
Nul ne devra être
de trop sur la route pour la justice climatique, pour sensibiliser l’opinion
nationale sur les changements climatiques et pour l’urgence d’adopter des
comportements éco citoyens. Et s’il en est ainsi la marche pour le Climat,
engageons-nous, rejoignons les rangs pour porter la voix de la nature. Elle
s’exprime, dira la blogueuse Francine Oboubey. Mais du fait des brouillards
politiques, on l’entend peu. C’est le moment d’unir nos voix à celle de la
nature pour dire : « Le changement s’annonce, que cela vous plaise ou
non ».
[…] responsable du laboratoire d’entomologie agricole. Sur le forum Whatsapp ‘’Tribune verte’’, elle a confié que les espèces consommées sont des espèces qu’elle qualifie souvent […]