Le Programme Acma2 est mis en oeuvre par le consortium formé par l’IFDC, CARE et KIT sur financement de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas
Le programme Approche communale pour le marché agricole (Acma) dans sa première phase 1 s’est beaucoup plus penché sur la collecte des produits agricoles, l’organisation de la commercialisation de ces produits agricoles et la mise en marché collective de ces derniers. La première phase ne s’est pas intéressée au volet de la production. C’était une insuffisance observée, qui a amené la deuxième phase à se concentrer sur cette question. D’où l’intégration du domaine d’activité ‘’Innovations agricoles et accès aux intrants’’ au Programme. Il s’identifie comme étant la clé pour augmenter le rendement et améliorer la qualité de la production afin de répondre aux exigences du marché. C’est pour mieux comprendre la mission assignée à ce domaine que votre journal de l’actualité agricole ‘’Zoom Agro’’ reçoit pour vous Moïse Obayomi Adégnika, responsable en charge de cet axe à Acma2.
Moise Adégnika dans un champ de Soja à Savalou
ZOOM AGRO : Mr Moïse Obayomi
Adégnika, vous êtes agronome de formation, spécialité production végétale et en
charge des Innovations agricoles et de l’accès aux intrants au sein de Acma2.
Et si l’on vous demandait votre appréciation des insuffisances liées à la production
pour ce qui est des produits agricoles mis sur le marché lors de la phase 1,
que répondrez-vous ?
Moïse Obayomi
Adégnika : L’expérience de la 1ère phase du programme a
mis en évidence au vu de l’existence du marché, la nécessité de renforcer
la capacité de production des bénéficiaires afin de garantir à la fois la quantité et la qualité des produits proposés
sur le marché pour satisfaire les besoins.
Ceci passe par l’utilisation des semences
améliorées et certifiées,
le respect des itinéraires techniques, la gestion intégrée de la fertilité
des sols, des ravageurs et des maladies et une meilleure gestion post-récolte
des cultures. Pour cela, les structures d’appuis entreprenariat (Sae) sont mises à
contribution sur le terrain.
Stratégie de mise en œuvre
L’approche utilisée est le Faire Faire. Pour répondre efficacement à ce besoin de renforcement de capacités observées au cours de la phase 1, une équipe d’experts a été diligentée pour l’élaboration des modules de formation innovants et genres sensibles sous forme de fiches techniques. Ils portent sur les options d’intensification de la production et de gestion post-récolte identifiées. Au total, sept modules ont été élaborés par cette équipe pour un total de 43 fiches techniques. Ainsi, les Sae ont été sélectionnées suite à un avis d’appel d’offres pour la mise en œuvre des activités avec les bénéficiaires.
Mais avant, Les Sae sélectionnées se sont appropriées des fiches techniques conçues. Pour cela, un atelier de formation a été organisé au profit des techniciens desdites structures y compris les agents des Agences territoriales de développement agricoles (Atda) et ceux des Directions départementales de l’agriculture de l’élevage et de la pêche (Ddaep). Ceci, pour s’assurer d’une meilleure diffusion de ces paquets technologiques auprès des cibles.
Critères déterminants de sélection des Sae
Le
programme Acma 2 ne réalise pas lui-même les travaux sur le terrain. Nous ne
pouvons pas réaliser la masse d’activité que nous avons sur cinq différents
domaines directement sur le terrain. D’où, l’approche Faire Faire. Et
pour ce faire, nous nous appuyons sur des structures qui ont une certaine
expérience dans le domaine spécifique. C’est ce qui fait que chaque année nous
procédons à une sélection des Sae. Ainsi donc, en matière des critères de sélection, je peux citer, la
capacité prédominante de la structure ; je veux dire « elle sait faire
quoi et que fait-elle tous les jours ? ». Nous tenons aussi compte de
l’expérience dans le domaine, la disponibilité d’une équipe technique et la
localisation géographique, etc …
Vous allez remarquer qu’au niveau du domaine 1 par exemple, j’ai 5 structures d’appui qui y travaillent. Et, c’est une structure par culture. Nous avons ANAF sur la culture du maïs, Africa Green Corporation sur le piment, ADDB ONG sur le manioc, l’UNPS sur le soja et la FUPPRO sur l’arachide.
moise adégnika
Champ ecole paysan Acma2 en mission dans le CDP Piment de Africa Green Corporation de Tatononokon
Avez-vous tenu compte
des critères d’éligibilité relatifs aux agréments mis dans le système ‘’Stratégie
nationale de conseil agricole 2ème génération’’ ? (Snca2)
La
mise en œuvre de la Snca2 est
intervenue récemment. Nous avions passé nos contrats avant que le document ne
soit publié. Dans la réalité, on ne
s’est pas éloigné des critères établis, mais pour l’année prochaine, nous sommes
obligés de tenir rigueur à cela.
Quels résultats attendez-vous au titre de cette campagne agricole ?
faire appliquer les Bonnes pratiques agricoles (Bpa) à environ 16 000 producteurs dans les 04 départements couverts par le Programme. 82 Champs pédagogiques de démonstration (Cpd) pour former directement 2 groupes de 25 producteurs par Cpd, soit au total 4100 producteurs au moins.…….
Moise Adégnika
Nous voudrions impacter positivement les producteurs. Pour cette année 2019, le domaine 1 sur l’accès aux intrants et aux innovations agricoles ambitionne à lui seul, de faire appliquer les Bonnes pratiques agricoles (Bpa) à environ 16 000 producteurs dans les 04 départements couverts par le Programme (Ouémé, Plateau, Zou et Collines). A cet effet, il a fait mettre en place au total 82 Champs pédagogiques de démonstration (Cpd) suivant le concept de Champ école paysan (Cep) ou Farmer field school (Ffs) pour former directement 2 groupes de 25 producteurs par Cpd, soit au total 4100 producteurs au moins. Chaque producteur formé encadre à son tour 4 à 5 autres producteurs avec un mécanisme de suivi – appui des Sae. Aussi, le programme a doté 1250 producteurs de kits de production (semences, herbicides, engrais et insecticides) à valeurs recyclables, pour leur permettre d’améliorer leur niveau de production et d’organisation.
Difficultés rencontrées
Elles
ne manquent pas. Au début, nous étions
confrontés à l’indisponibilité de semences
d’arachide et
de l’engrais TSP (Triple Super Phosphate) pour
l’arachide. Le
problème du manque de
boutures sélectionnées de manioc s’était aussi posé.
Votre mot
de la fin
Merci à vous pour l’intérêt porté aux activités du programme Acma2. Nous remercions tous nos facilitateurs sur le terrain ainsi que nos différents partenaires pour leur accompagnement et le soutien sans cesse renouvelés. Merci à Zoom Agro qui nous place au cœur de l’actualité agricole.
[…] communicateur d’énumérer les facteurs de blocage. A l’en croire, l’existence du système faire-faire au niveau du secteur public est la première cause. «Le manque de moyens financiers, le manque de […]
[…] ACMA2 est une grande opportunité pour moi. Personnellement, grâce aux formations accentuées sur les itinéraires techniques, l’éducation financière et le système de warrantage, j’ai pu augmenter ma superficie de production. Je suis en train d’augmenter progressivement la superficie que j’exploite, de 1.5 hectare je suis actuellement à 5 hectares. Aussi, en appliquant les notions de bonnes pratiques agricoles apprises au cours des différentes formations reçues, les résultats sont nets. Avant, j’étais limité à 6 ou 7 sacs de soja par hectare. Ce qui fait environ 900 kg. Avec l’appui de ACMA2, mon rendement est plus de 1,2 tonnes par hectare. […]
[…] grande ferme. Pourquoi pas la plus grande ferme du Bénin ? Je suis ambitieuse. Je pense faire la production végétale, animale, mais aussi de la transformation agroalimentaire parce que l’agronomie c’est aussi cela […]
[…] animée par les consultants Enagnon Gervais Akologbo et Boris Kévin Hounyovi sous la houlette de Moise Adégnika, spécialiste accès aux intrants et innovations agricoles, les acteurs ont obtenu les astuces pour […]
[…] collectif des producteurs aux intrants de qualité avec des crédits, l’utilisation des Bonnes pratiques agricoles (Bpa) et l’information stratégique (appui des TIC4Ag) pour augmenter les rendements des cultures […]
[…] Acma2/Bonnes pratiques agricoles: 16 000 producteurs en voie d’être impactés …novembre 7, 2019 […]
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[…] communicateur d’énumérer les facteurs de blocage. A l’en croire, l’existence du système faire-faire au niveau du secteur public est la première cause. «Le manque de moyens financiers, le manque de […]
[…] ACMA2 est une grande opportunité pour moi. Personnellement, grâce aux formations accentuées sur les itinéraires techniques, l’éducation financière et le système de warrantage, j’ai pu augmenter ma superficie de production. Je suis en train d’augmenter progressivement la superficie que j’exploite, de 1.5 hectare je suis actuellement à 5 hectares. Aussi, en appliquant les notions de bonnes pratiques agricoles apprises au cours des différentes formations reçues, les résultats sont nets. Avant, j’étais limité à 6 ou 7 sacs de soja par hectare. Ce qui fait environ 900 kg. Avec l’appui de ACMA2, mon rendement est plus de 1,2 tonnes par hectare. […]
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